Lettre au Directeur,
Je viens de lire votre appel à témoigner sur la notion de famille. Nous vivons une époque où plusieurs éléments jouent un rôle à propos de son avenir de la famille et la question que nous nous posons est la suivante : La famille risque-t-elle de disparaître ?
D’un côté, la globalisation nous sépare souvent de nos plus proches en même temps qu’elle nous permet de rester en contact avec eux. Elle a donc surtout un grand impact sur nos relations familiales, la façon de conserver, même de créer, les liens. Mais cela va plus loin car elle relie les peuples et sert comme voie pour que les différents types de famille s’étendent. Je reviendrai sur cet aspect de la globalisation.
De l’autre, on a la productivité, qui est devenue un pilier fondamental de notre société, centrée sur la hausse des rendements, l’augmentation des bénéfices, la croissance de l’économie. En se basant sur cette pandémie de productivité, l’individualisme a trouvé un très bon milieu de culture et c’est celui-ci qui est en somme directement lié au nombre actuel de divorces si élevé. C’est peut-être à cause de ce phénomène qu’on se pose la question sur l’avenir de la famille. On pourrait penser que cette explosion des séparations pourrait signifier la fin de la famille, mais en fait elle menace vraiment un seul modèle familial, le plus traditionnel, celui qui est composé par un père et une mère qui habitent sous un même toit avec leurs enfants, conçus naturellement. La globalisation, avec d’autres acteurs essentiels comme l’ouverture de la loi à des couples homosexuels et le développement des techniques qui aident les femmes infertiles à avoir leurs propres enfants, joue et jouera encore dans les années à venir un très grand rôle pour remplir le vide laissé par toutes ces séparations. De nouveaux types de famille sont en train d’arriver dans nos pays comme la famille monoparentale ou celle composées par deux pères ou deux mères au lieu d’un père et une mère.
Pour conclure, Il est facile de comprendre que la famille n’est pas en voie de disparition. Même les familles où les parents ne restent pas ensemble, que ce soit à cause d’une séparation ou parce qu’un membre doit voyager loin du foyer de temps en temps, peuvent être appelées « familles » et ont les mêmes droits, obligations morales et chances de fonctionner et de réussir que celles qui appartiennent déjà au passé.
Cordialement,
Tobías.